Plate 16
"A brazen statue in the marketplace"
Moriae Encomium
Illustrated by Hans Holbein the Younger
Single Greeting Card (with matching Envelope)
Code: H ME16 SGC |
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Reproduction on 8x12" sheet
Code: H ME16 8x12 |
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Reproduction on 12x18" sheet
Code: H ME16 12x18 |
Holbein's illustration shown in Plate 16 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from
John Wilson's 1668 translation:
Again what city ever received Plato's or Aristotle's laws, or Socrates' precepts? But, on the
contrary, what made the Decii devote themselves to the infernal gods, or Q. Curtius to leap
into the gulf, but an empty vainglory, a most bewitching siren? And yet 'tis strange it should
be so condemned by those wise philosophers. For what is more foolish, say they, than for a
suppliant suitor to flatter the people, to buy their favor with gifts, to court the applauses of
so many fools, to please himself with their acclamations, to be carried on the people's
shoulders as in triumph, and have a brazen statue in the marketplace? Add to this the
adoption of names and surnames, those divine honors given to a man of no reputation,
and the deification of the most wicked tyrants with public ceremonies; most foolish things,
and such as one Democritus is too little to laugh at. Who denies it? And yet from this root
sprang all the great acts of the heroes which the pens of so many eloquent men have
extolled to the skies. In a word, this folly is that that laid the foundation of cities; and by it,
empire, authority, religion, policy, and public actions are preserved; neither is there
anything in human life that is not a kind of pastime of folly.
But to speak of arts, what set men's wits on work to invent and transmit to posterity so
many famous, as they conceive, pieces of learning but the thirst of glory? With so much
loss of sleep, such pains and travail, have the most foolish of men thought to purchase
themselves a kind of I know not what fame, than which nothing can be more vain. And
yet notwithstanding, you owe this advantage to folly, and which is the most delectable of
all other, that you reap the benefit of other men's madness.
The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:
Je vous demande encore: quelle Ville a jamais reçu le Loix de Platon & d'Aristote, les maximes
de Socrate? Autre ondée d'interrogatios: quel motif avoient les Decius, Pere & Fils, pour se
dévouer aux Dieux des Enfers? Par quel attrait Curtius se précipita-t-il dans l'abîme, sinon par
l'attrait de la vaine gloire, douce & très douce Sirence, mais qui déplait fort à nos Sages? Quelle
plus grande folie, s'écrient-ils, que de caresser le Peuple, pour monter aux Charges; que
d'acheter sa faveur, par des largesses; que de se plaire à ses acclamations; que de se laisser porter
par la Ville, comme une Image, ou se laisser élever comme une Statue fur la Place publique,
pour être en spectacle à toute une canaille? Ajoutex cet empressement populaire à faire adopter
par son Idole des titres illustres, des surnoms glorieux. Ajoutex ces honneurs divins, qu'on rend
à un homme de néant par rapport au mérite. Enrin, ajoutez: ces Cérémonies publiques, qui se
font pour mettre au nombre des Dieux les tirans les plu scélérats. Rien n'est plus fou que tout
cela, & un seul Democrite ne suffiroit pas pour en rire. Qui dit que non? En est'il moins vrai,
que la Folie est la source de tous ces fameux exploits des Herros, que tant d'habiles gens ont
élevé jusqu'au Ciel? C'est cette Folie qui engendre les Villes: par elle subsustent le
Gouvernement, la Banistrature, la Religion, les Conseils, les Tribunaux; & je ne crains point de
le dire, la vie humaine n'est qu'une espece de jeu, n'est que folie. Il en est de même des Sciences
& des beaux Arts. Qu'est-ce qui a porté les hommes à inventer, & à laisser à descendans, tant
d'excellentes, tant d'excellentes productions, à ce qu'on s'imagine? N'est-ce pas la soif de la
gloire? Ils ont cru, ces maitres-fous, qu'ils ne devoient épargner ni veilles, ni sueurs, ni efforts de
travail, pour se procurer une je ne sai quelle reputation, qui dans le fond n'est qu'un beau
fantôme. Mais enfin, c'est toujours à la Folie que vous êtes redevables de tant d'utilitez qui sont
déja dans le Monde: vous jouïssez de la sottise des autres; c'est une des plus grandes couceurs
de la vie.